Discrimination Biotronik

Discrimination simple chambre

La discrimination des prothèses simple chambre Biotronik est basée sur l’analyse du début de l’arythmie et la stabilité du rythme. Le diagnostic de TV repose sur la mise en évidence d’un début brutal et d’un rythme stable.

Début soudain 
 

Le critère de début brutal permet théoriquement de discriminer tachycardie sinusale (début progressif) et tachycardie ventriculaire (début brutal).
En revanche, ce paramètre ne permet pas de discriminer fibrillation atriale ou flutter et tachycardie ventriculaire.

La moyenne des quatre derniers intervalles RR est comparée à la moyenne des 4 intervalles RR suivants. Le calcul s’effectue donc sur 8 cycles glissants.
Le critère est satisfait quand la différence entre ces deux moyennes est supérieure à la valeur programmée du « début soudain ». Par défaut, la valeur de 20% est programmée.
Quand le critère de début soudain est vérifié, il reste valide pour tout l’épisode y compris en redétection.

Stabilité

 

Le critère de stabilité permet théoriquement de discriminer fibrillation atriale (habituellement irrégulière) et tachycardie ventriculaire (habituellement régulière).
En revanche, ce paramètre ne permet pas de discriminer tachycardie sinusale, tachycardie atriale ou flutter atrial, et tachycardie ventriculaire.

Le critère de stabilité est satisfait quand pour un cycle ventriculaire, la différence entre l’intervalle RR et un des 3 intervalles RR précédents est moindre que la valeur programmée : rythme considéré comme stable.
La valeur par défaut est de 24 ms.
La valeur de stabilité peut être programmée différemment dans la zone de TV1 et de TV2.
Le critère de stabilité est utilisé durant la phase de détection et de redétection.

Discrimination double chambre

L’algorithme SMART s’appuie sur différents critères pour discriminer TV et TSV : la fréquence (auriculaire et ventriculaire), la stabilité de la fréquence (auriculaire et ventriculaire), la multiplicité (rapport n/1 entre A et V) et l’existence d’un début soudain de l’arythmie. En fonction de l’analyse de ces différents paramètres, l’arythmie est classée TV ou TSV.

Pour chaque intervalle correspondant à une des zones de TV, l’algorithme de discrimination réalise une série d’analyses pour arriver au diagnostic de TV ou de TSV. Un intervalle classé TV est étiqueté TV1 ou TV2 suivant la zone de fréquence concernée. Un intervalle classé TSV est étiqueté AFib pour fibrillation auriculaire, AFlut pour flutter atrial, SinT pour tachycardie sinusale ou 1:1 pour tachycardie atriale.

Fréquence moyenne des RR et des PP
 

L’algorithme SMART utilise des fenêtres glissantes de 4 cycles dans l’oreillette et dans le ventricule pour comparer ces 2 rythmes. Cela permet de déterminer si le rythme ventriculaire est plus rapide, identique ou plus lent que le rythme auriculaire. Pour chaque nouvel intervalle, la moyenne est recalculée en éliminant le premier des 4 cycles précédents.

Cette analyse est essentielle car si le rythme ventriculaire est jugé plus rapide que le rythme atrial, le diagnostic de TV est réalisé par l’appareil sans aucune discrimination supplémentaire.

Critère de stabilité des RR et des PP
 

Même si la stabilité est déterminée et programmée indépendamment dans l’oreillette et le ventricule, la valeur par défaut est de 12% dans la cavité atriale. Un intervalle est considéré comme stable si la différence entre cet intervalle et les 3 précédents ne dépasse pas la valeur programmée.

Critère de début soudain 

 

Le fonctionnement est identique à celui décrit dans les défibrillateurs simple chambre (valeur par défaut 20%).

Multiple de la fréquence PP / RR (rapport n/1)
 

Pour déterminer si un flutter atrial avec conduction n/1 est présent, le défibrillateur recherche l’existence d’un rapport n/1 entre rythme auriculaire et rythme ventriculaire. L’existence d’une multiplicité (rapport n/1) est retrouvée quand le rythme atrial moyen est un multiple du rythme ventriculaire moyen (avec une tolérance de  12 ms).

Critère de régularité du PR

 

Un intervalle PR est classé comme régulier si la différence entre sa durée (PR1) et la durée des 3 intervalles PR précédents (PR2, PR3 et PR4) ne dépasse pas la valeur programmée (valeur par défaut 6% correspondant à la moitié de la valeur de stabilité).

Variation monotone des PR 

 

Quand les rythmes auriculaire et ventriculaire sont stables, l’appareil recherche si les intervalles PR évoluent suivant un profil caractéristique. Les intervalles PR sont classifiés comme étant monotones si chacun des 4 précédents intervalles P-R croissent ou décroissent l‘un par rapport à l‘autre de façon constante (AV n < AV n‑1< AV n‑2 < AV n‑3 ou AV n > AV n‑1> AV n‑2 > AV n‑3) traduisant l’existence d’une dissociation auriculo-ventriculaire.