Défibrillateur sous-cutané et épreuve d'effort

Tracé
N° 12
Constructeur Boston Scientific Prothèse S.ICD Chapitre S.ICD
Patient

Jeune fille de 19 ans avec syncope et syndrome de Brugada; implantation d'un défibrillateur sous-cutané A209 Emblem MRI-SICD; épreuve d'effort sur vélo 1 mois après l'implantation.

Tracé
  1. tracé enregistré au repos avec vecteur primaire; détection correcte;
  2. tracé enregistré au repos avec vecteur secondaire; détection correcte;
  3. tracé enregistré au repos avec vecteur supplémentaire; détection correcte;
  4. tracé enregistré pour un premier palier d'effort avec vecteur primaire; détection correcte;
  5. tracé enregistré pour un premier palier d'effort avec vecteur secondaire; détection correcte;
  6. tracé enregistré pour un premier palier d'effort avec vecteur supplémentaire; détection correcte;
  7. tracé enregistré au maximum de l'effort (fréquence > 168 battements/minute) avec vecteur primaire; détection correcte;
  8. tracé enregistré au maximum de l'effort (fréquence > 168 battements/minute) avec vecteur secondaire; détection correcte;
  9. tracé enregistré au maximum de l'effort (fréquence > 168 battements/minute) avec vecteur supplémentaire; détection correcte.
Patient

Jeune fille de 28 ans avec mort subite récupérée; implantation d'un défibrillateur sous-cutané 1010 SQ-RX; épreuve d'effort sur vélo 1 mois après l'implantation.

Tracé
  1. tracé enregistré au repos avec vecteur secondaire; détection correcte;
  2. tracé enregistré au maximum de l'effort avec vecteur secondaire; surdétection de l'onde T.
Commentaires

La survenue de thérapies inappropriées principalement à l'effort sur surdétection de l'onde T constitue une des limites principales des dispositifs sous-cutanés. Le choix automatique ou manuel du vecteur de détection, basé sur la recherche du ratio optimal entre amplitude de l'onde R et amplitude de l'onde T, doit être validé après implantation en position couchée puis en position debout. La qualité de la détection peut également être vérifiée au cours d'une épreuve d'effort sur vélo, sur tapis ou même sans matériel particulier (flexions répétées par exemple). Les électrogrammes sont analysés en continu à l'aide du programmateur pour vérifier l'absence de sous-détection des complexes QRS, de surdétection de l'onde T ou de parasitage. Un tracé est habituellement enregistré pour chaque vecteur au repos, à l'effort dont un au maximum de la performance et en récupération. Le profil de sensibilité change du profil lent vers le profil moyen lors d'une accélération pour une fréquence de 168 battements/minute, le défibrillateur devenant plus sensible. L'objectif est donc si possible, comme pour la première patiente, de dépasser cette fréquence pour vérifier l'absence de surdétection avec ce profil plus sensible. En pratique, cette limite n'est atteinte que chez une minorité de patients. Une étude récente a montré que le rendement de la réalisation d'une épreuve d'effort systématique post-implantation était faible avec des modifications modestes de l'amplitude de l'onde T et du ratio amplitude complexe QRS et amplitude de l'onde T. Il existe quelques patients toutefois où l'épreuve d'effort révèle un problème de surdétection initialement absent au repos. Chez la seconde patiente par exemple, l'effort révélait une surdétection de l'onde T sur le vecteur secondaire, impliquant une reprogrammation (vecteur primaire sans surdétection au repos et à l'effort).

La réalisation d'une épreuve d'effort permet également d'acquérir une morphologie de référence durant un épisode de tachycardie sinusale ce qui pourrait possiblement améliorer le rendement de l'algorithme de discrimination.    

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