Fibrillation atriale et baisse du pourcentage de stimulation biventriculaire
Homme de 42 ans implanté d’un défibrillateur triple chambre Lumax 340 HF-T en prévention primaire d’une myocardiopathie dilatée avec fraction d’éjection à 20% et bloc de branche gauche ; suivi par télécardiologie ; trois ans après son implantation, message d’alerte ;
Compte rendu de télémédecine
Message d’alerte (statut couleur jaune) pour un épisode de monitorage atrial classifié, épisode atrial long classifié et baisse du pourcentage de stimulation biventriculaire en dessous de la limite inférieure (<85%) ;
Ce rapport montre que le patient a présenté plusieurs épisodes de fibrillation atriale (augmentation de la charge en FA) avec commutation de mode. Avant que l’arythmie ne devienne permanente, de nombreuses commutations de mode sont survenues sans augmentation majeure de la charge atriale, ce qui signifie que les épisodes d’arythmie étaient courts. Quand la charge atriale a augmenté, la fréquence ventriculaire spontanée s’est accélérée (témoin d’une conduction auriculo-ventriculaire préservée) avec baisse brutale du pourcentage de stimulation biventriculaire. L’analyse du tracé télétransmis confirme qu’il s’agit d’une FA conduite par le nœud auriculo-ventriculaire avec fréquence ventriculaire rapide et perte de la resynchronisation biventriculaire.
Dans le cadre du suivi de la resynchronisation, la télémédecine apporte un certain nombre d’informations essentielles. Chez ce patient, le passage en FA est responsable d’une perte de la stimulation biventriculaire, préalable indispensable à l’efficacité éventuelle de la resynchronisation. Le seuil minimal de stimulation peut être programmé. Différentes études ont montré la nécessité de pourcentages de stimulation proche des 100%.
Chez ce patient, différentes options sont envisageables :