Flutter commun (ECN)

Tracé
N° 26
Patient
Homme de 78 ans traité par flécaïnide et bétabloquant dans le cadre d'épisodes de FA paroxystique; consultation pour palpitations et asthénie ressenties depuis quelques jours.
Flutter commun (ECN)
Commentaires

Le flutter atrial commun correspond à une macro-réentrée de l’oreillette droite. Même si son incidence est environ 10 fois moindre que celle de la fibrillation auriculaire, la survenue d’un flutter atrial commun est relativement fréquente surtout chez les patients obèses ou chez les patients présentant une cardiopathie touchant l’oreillette droite (communication inter-atriale, maladie d'Ebstein, cœur pulmonaire chronique, incision chirurgicale de l'oreillette droite…). Il est à noter que fibrillation atriale et flutter peuvent coexister ou se succéder chez un même patient. L’ablation de l’isthme cavo-tricuspide permettant un traitement radical et efficace dans une...

Exergue
l'aspect de flutter commun inclut: 1) une fréquence atriale habituellement comprise entre 240 et 340 bpm, 2) un aspect caractéristique en dents de scie dans les dérivations inférieures, 3) un aspect peu volté en DI, 4) une composante atriale positive en V1 et négative en V6
Flutter commun (ECN)
Dossiers possibles
  • Découverte d’un flutter commun dans un bilan de palpitations, de dyspnée ou dans un contexte d’AVC (même risque emboligène que la FA).
Les petits trucs de Rémi
  • Il existe un cas particulier: le flutter commun chez les patients sous flécaïnide. Ce traitement ralentit en effet la fréquence de l’arythmie dans l’oreillette (cycle atrial à 200 bpm au lieu de 300 bpm par exemple), sans perturber la conduction auriculo-ventriculaire. On peut donc se retrouver avec un flutter à 200 bpm dans l’oreillette avec conduction en 1 pour 1 à 200 bpm dans le ventricule, avec un risque accru de mort subite … Il est donc nécessaire d'ajouter de petites doses de bétabloquant chez les patients à risque de flutter commun sous flécaïnide pour éviter ce risque de conduction en 1 pour 1
  • Il faut savoir que l’ablation du flutter commun par radiofréquence constitue désormais le traitement de première intention en l’absence de contre-indication (fort taux de succès et faible taux de complications)
Ce que dit le référentiel

Il est noté qu’il existe 2 pièges diagnostiques: le flutter atrial commun avec conduction ventriculaire lente (notamment en cas de prise de traitements bloqueurs du nœud AV) et le flutter atrial commun avec conduction ventriculaire irrégulière (complexes QRS irréguliers).