Message d’alerte prothèse : classification ventriculaire désactivée

Ce patient a bénéficié d’une chirurgie programmée. Dans ce cadre, 2 options sont possibles :

1. appliquer un aimant sur la loge du défibrillateur tout au long de la procédure ce qui permet d’inhiber les thérapies et évite également la mémorisation des artéfacts. Si l’aimant est appliqué en continu, l’inhibition des thérapies dure pendant 8 heures maximum. Si l’on veut prolonger l’inhibition au delà de 8 heures, il faut donc enlever l’aimant quelque secondes et le réappliquer
2. déprogrammer la détection et les thérapies du défibrillateur pour éviter l’émission d’un choc lors de l’utilisation du bistouri électrique ;

Cette seconde option a été privilégiée chez ce patient qui s’est rendu chez son cardiologue 24 heures avant l’intervention. Il n’y a donc plus de détection des épisodes, les mémoires ne sont pas surchargées et aucune thérapie n’est délivrée. La reprogrammation de la détection rétablit la programmation préalable. Chez ce patient, la détection a été déprogrammée avant l’intervention mais le défibrillateur n’a pas été contrôlé ni reprogrammé en fin de procédure. Cela peut avoir des conséquences catastrophiques si une arythmie grave survient.

La télémédecine permet un diagnostic précoce de cette erreur de prise en charge, le patient a été reconvoqué le lendemain et la programmation de la détection rétablie. Cet exemple illustre un des intérêts du suivi à distance, le patient n’aurait pas été protégé par son défibrillateur pendant plusieurs mois si il avait bénéficié d’un suivi traditionnel avec exclusivement des visites en face à face.