Généralités
1 - Le blanking et la période réfractaire atriale post-atriale
2 - Les périodes réfractaires atriales post-ventriculaires
1 - Le blanking et la période réfractaire atriale post-atriale
Le blanking atrial et la période réfractaire atriale (PRA) interviennent suite à des évènements atriaux stimulés ou détectés.
2 - Les périodes réfractaires atriales post-ventriculaires
Le blanking atrial post-ventriculaire (BAPV)
C’est une période réfractaire absolue appliquée dans l’oreillette après détection et stimulation ventriculaire. Tout évènement ventriculaire détecté ou stimulé relance le BAPV qui est aussi la première partie de la PRAPV. Le BAPV est limité à des valeurs inférieures ou égales à celles de la PRAPV programmée.
Son utilité est d’éviter la détection, par la chaine atriale :
- de l'artéfact de stimulation ventriculaire
- de la dépolarisation du ventricule spontané ou stimulé
Ce blanking est utilisé lorsque le stimulateur fonctionne en modes DDD, DDI, VDD et VDI.
La période réfractaire atriale post-ventriculaire (PRAPV)
La période réfractaire atriale post-ventriculaire (PRAPV) est déclenchée par une détection ou une stimulation ventriculaire.
Elle intervient lorsque le stimulateur fonctionne en modes DDD, DDI et VDD.
Elle est destinée principalement à empêcher la détection d’ondes P rétrogrades susceptibles de déclencher des tachycardies par réentrée électronique (modes de suivi atrial). Lorsque le stimulateur fonctionne en mode DDI, la PRAPV empêche l’inhibition atriale par la détection d’ondes P rétrogrades.
Sa première partie est occupée par le BAPV et est donc réfractaire absolue (en fonction des constructeurs). Après le BAPV, la période est relative. Durant la PRAPV, des événements atriaux intrinsèques peuvent être détectés comme événements réfractaires et identifiés sur les enregistrements de marqueurs d’événements mais ils n’affectent pas la synchronisation des intervalles de stimulation. Ainsi, un évènement atrial détecté dans cette période n'induit pas de délai AV. Lorsque le stimulateur fonctionne en modes DDD et DDI, la stimulation atriale prévue n’est pas inhibée.
Pour éviter de recycler la stimulation ventriculaire sur une onde P rétrograde, la PRAPV doit être théoriquement programmée à une valeur supérieure au temps de conduction rétrograde ventriculo-atrial du patient. La valeur moyenne du temps de conduction rétrograde est comprise entre 220 et 280 ms suivant les patients mais peut parfois être encore plus longue avec nécessité d'adapter la PRAPV.
Cependant, une PRAPV trop longue peut induire l’apparition d’un bloc 2:1 à des fréquences intrinsèques élevées lorsque le stimulateur fonctionne en mode de suivi atrial (DDD ou VDD). Pour réduire le point de 2:1, la PRAPV peut être configurée pour qu'elle varie en fonction de la fréquence indiquée par le capteur (PRAPV modulée par le capteur) ou par la fréquence atriale moyenne (PRAPV automatique). Les spécificités des réglages à l'effort seront vues dans un autre chapitre.