Thérapies Abbott
- Choc électrique
- Forme et polarité de l’onde de choc ; Tilt et durée d’impulsion
- Qu’en est-il du tilt ?
- Théorie du choc biphasique
- En pratique
- Amplitude des chocs
- Nombre de chocs
- Zone de TV et zone de FV
- Confirmation du choc
- Défibrillateurs de dernière génération (Unify™, Fortify™ et aprés)
- Stimulation anti-tachycardique
- Stimulation anti-tachycardique dans la zone FV
Choc électrique
Les défibrillateurs ont été historiquement développés pour réduire des arythmies ventriculaires malignes par choc électrique. En théorie, il est possible de distinguer le choc de cardioversion, qui correspond à un choc de faible énergie synchronisé sur la pente ascendante de l’onde R de l’EGM, du choc de défibrillation, qui correspond à un choc de forte énergie non synchronisé. En effet, dans la zone de fibrillation ventriculaire, la synchronisation est parfois impossible devant l’instabilité des ventriculogrammes. En pratique, un défibrillateur Saint Jude Médical cherche toujours à se synchroniser sur l’onde R même en zone de FV.

Forme et polarité de l’onde de choc ; Tilt et durée d’impulsion


Qu’en est-il du tilt ?


Théorie du choc biphasique

En pratique
Amplitude des chocs
Nombre de chocs
En zone de FV, le nombre maximal de chocs est fixe, limitant ainsi le risque de série interminable de chocs délivrés en cas de thérapies inappropriées. Dans cette zone, une série de 6 chocs consécutifs est programmée.
Zone de TV et zone de FV
Il n’est pas possible de programmer différemment la polarité et la forme de l’onde de choc dans la zone de TV et la zone de FV.
Confirmation du choc
Pour que le choc soit délivré, il faut 1) que la charge soit terminée 2) que l’arythmie soit reconfirmée ; il faut un minimum de 6 cycles rapides ; ces 6 cycles sont habituellement détectés pendant la charge sauf si la charge est très courte 3) l’évènement détecté sur lequel est synchronisé le choc électrique ne peut pas être celui suivant la fin de charge ; c’est pour cela que souvent le choc survient sur le second cycle suivant la fin de charge 4) l’intervalle instantané et l’intervalle moyen de l’évènement détecté sur lequel est synchronisé le choc électrique doivent être non sinusaux (pas de choc sur un cycle lent) ;
Défibrillateurs de dernière génération (Unify™, Fortify™ et aprés)
Stimulation anti-tachycardique
-
le type de séquences : burst ou rampe
Dans un burst, la durée des intervalles est constante au cours d’une séquence. La stimulation est en VVO, le premier stimulus est délivré synchrone du dernier QRS détecté.
Dans une rampe, la durée des intervalles diminue de la valeur du pas de rampe programmé d’une impulsion à l’autre.
- le nombre de séquences de stimulation
Le nombre de séquences programmées varie en fonction de la fréquence de la tachycardie. Dans une zone de TV lente, il est possible de programmer un nombre important de séquences de façon à retarder au maximum la délivrance d'un choc sur une tachycardie ne menaçant pas généralement la survie à court terme. Il est d'ailleurs possible de ne pas programmer de choc électrique dans cette zone de TV lente. Pour les tachycardies entre 150 et 200 battements / minute, il est habituel de programmer 3 à 6 séquences successives de stimulation anti-tachycardique. Pour les TV plus rapides, une seule séquence est programmée, le risque étant de ne pas réduire l'épisode et de retarder la survenue des chocs sur une tachycardie compromettant l'hémodynamique et le pronostic du patient.
- le nombre d’impulsions par séquence
En moyenne, 5 à 15 stimulations consécutives sont programmées dans chaque salve. Si le nombre est insuffisant, la séquence de stimulation peut ne pas pénétrer le circuit de tachycardie et la salve est inefficace. En revanche, si le nombre est trop élevé, le risque est de réduire puis de re-induire la tachycardie.
Un stimulus supplémentaire peut être rajouté systématiquement d’une séquence à l’autre.
- la valeur des intervalles de stimulation
L’intervalle de stimulation est exprimé en pourcentage du cycle de la tachycardie et habituellement programmé entre 80 et 90% de l’intervalle moyen des 4 derniers cycles précédant le diagnostic. Plus cette valeur diminue, plus la stimulation est rapide et plus le risque d’accélérer la tachycardie est grand.
- la réadaptation entre chaque salve
Chaque intervalle de couplage initial est recalculé en fonction du cycle de la TV.
- le balayage
Chaque intervalle de couplage initial est réduit du « Pas de Scan » entre chaque Burst. La réduction maximale est fixée par le « Pas Max. »
- couplage minimum
Il existe une limite de fréquence programmable au-dessus de laquelle, quelle que soit la programmation, l’appareil ne délivre pas de stimulation. Quand, au cours d’une rampe par exemple, le couplage minimum est atteint, les cycles suivants sont stimulés avec ce couplage minimum sans décrément supplémentaire.
La programmation est initialement empirique mais doit par la suite être adaptée en fonction :
- des différentes arythmies enregistrées par l’appareil et analysées lors du suivi du patient,
- du ratio efficacité (réduction de l’épisode) / effet délétère (accélération de l’arythmie) d’un type de séquence de stimulation.
Stimulation anti-tachycardique dans la zone FV
La stimulation anti-tachycardique a montré son efficacité pour arrêter les arythmies ventriculaires même rapides. Dans les appareils les plus récents, il est possible de programmer une rafale en zone de FV, avant ou pendant la charge.